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Attentats: le père qui avait interpellé Valls envisage de porter plainte.

Trente-six heures après l'attentat du Bataclan, sa détresse avait bouleversé les téléspectateurs. Patrick Jardin a dû attendre plusieurs jours dans l'incertitude totale et sans information, avant d'apprendre que sa fille était morte dans l'attaque du Bataclan. Il envisage maintenant de poursuivre l'Etat.

A la veille de l'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre, certaines voix dissonantes s'élèvent parmi les familles. Sur Facebook,Emmanuelle Prévost, dont le frère a été tué au Bataclan, estime que les responsables politiques et le président de la République en tête sont, en partie, responsables des attaques qui ont frappé Paris. Elle appelle donc au boycott de la cérémonie des Invalides.

Patrick Jardin, lui, a été tenté par cette option. Trente-six heures après l'attentat du Bataclan, sa détresse avait bouleversé les téléspectateurs. Sans nouvelles de sa fille, il avait pris Manuel Valls en aparté à la gare du Nord.

"Monsieur le ministre! Depuis deux jours, je ne peux même pas avoir de nouvelles de ma fille, qui était au Bataclan. Il n'y a personne qui soit capable de me donner des nouvelles de ma fille! C'est inadmissible!", s'était exclamé cet homme, alors que Manuel Valls était en train de discuter avec des policiers et des agents de la SNCF.

Patrick Jardin apprendra plus tard que sa fille Nathalie, 31 ans, régisseuse lumière au Bataclan, a été tuée dans l’attaque de la salle de concerts.

"Peut-être qu'on n'aurait pas eu à déplorer les morts"

Quinze jours plus tard, dans ses mots, le chagrin se cache désormais sous la colère contre les terroristes, mais aussi la classe politique. Pour Patrick Jardin, les politiques dans leur ensemble portent une part de responsabilité.

"Depuis huit jours, il y a eu je ne sais pas combien d'interpellations et perquisitions. Si on avait fait la même chose après Charlie, peut-être qu'on n'aurait pas eu à déplorer les morts et blessés qu'on a à déplorer", avance-t-il.

Cet habitant de Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, réfléchit avec un avocat à d’éventuelles plaintes contre l’Etat. D'autres victimes ont déjà porté plainte pour meurtre mais pas contre l'Etat.

Patrick Jardin se rendra néanmoins à l'hommage vendredi. Il sera accompagné de son fils qui l'a dissuadé de céder au boycott.

Jean-Marie de Peretti n'hésite plus. Le père d'Aurélie, tuée elle aussi au Batclan, ne se rendra pas à l'hommage national. En cette journée d'obsèques de sa fille Aurélie, il estime que "le 7 janvier n'a pas servi de coup de semonce et aujourd'hui c'est trop tard".


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