Violences à Paris: 289 interpellations, 174 suspects placés en gardes à vue.
Des échauffourées ont éclaté dimanche après-midi entre forces de l'ordre et des manifestants anti-Cop21 place de la République à Paris, lieu symbolique devenu "mémorial" des victimes des attentats du 13 novembre.
Deux semaines après les sanglants attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, la place de la République a été enveloppée dimanche après-midi par des nuages de gaz lacrymogènes. Bouteilles en verre, pierres, et même bougies posées devant le mémorial aux victimes des attentats: de nombreux manifestants ont affronté avec des projectiles les forces de l'ordre. Des heurts qui se sont soldés par 289 interpellations, dont 174 gardes à vue.
"Ce sont des petits groupes violents qui s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des projectiles", a indiqué le préfet de Paris Michel Cadot. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné ces débordements "avec la plus grande fermeté par respect pour les victimes des attentats".
"Aucun amalgame ne saurait être fait entre des manifestants de bonne foi et ces groupes qui n'ont toujours eu qu'un seul dessein: profiter de rassemblements responsables et légitimes pour commettre des violences inacceptables", a dit le ministre.
L'opposition attend "une fermeté" de l'exécutif
Les autres condamnations politiques n'ont pas tardé après celle du ministre de l'Intérieur. Depuis Bruxelles, en marge d'un sommet de l'UE, François Hollande a fustigé l'action "scandaleuse" d'"éléments perturbateurs" qui n'ont "rien à avoir avec les défenseurs de l'environnement".
Manuel Valls a condamné sur Twitter des débordements "indignes" et appelé à "respecter la mémoire des victimes des attentats". "Respect des lieux, mémoire, justice pour toutes ces personnes fauchées par la démence meurtrière", a également tweeté la Garde des Sceaux Christiane Taubira.
A droite, Valérie Pécresse, tête de liste LR-UDI-MoDem pour les élections régionales en Ile-de-France, a dit attendre du gouvernement "une fermeté sans faille". Eric Ciotti s'est interrogé sur la "capacité" de l'exécutif à "imposer l'autorité républicaine". Ces incidents "confirment également les inquiétudes qui m'avaient poussé au lendemain des attentats de Paris à demander le report de la Cop21", a poursuivi le député Les Républicains.