Laurent Kalinowski (PS, Forbach) ne veut pas enfoncer Jean-Pierre Masseret.
A l’inverse du maire de Metz, les socialistes locaux Jean-Bernard Martin et Laurent Kalinowski ne blâment pas Masseret qui se maintient en lice.
C’était le psychodrame de ce lundi au parti socialiste. Jean-Pierre Masseret, malgré sa piètre performance en Acal, décide de se maintenir au second tour au mépris des consignes de la rue de Solférino et au risque de favoriser le FN qui n’en demandait pas tant.
Dominique Gros, le maire socialiste de Metz, a lâché Masseret dès dimanche soir, l’appelant à se retirer et à voter Richert (LR). L’ancienne ministre Aurélie Filipetti en fait autant.
A Forbach, la position du député-maire PS est plus nuancée.
« Je n'appelle pas au désistement de la liste »
« Contrairement au maire de Metz et d’autres membres de ma famille politique, je n’appelle pas au retrait de la liste Masseret. J’estime qu’on doit laisser le choix de leur stratégie aux candidats locaux. Je comprends les arguments et la position de Jean-Pierre Masseret », déclare Laurent Kalinowski.
Pour le Forbachois, « c’est la mobilisation des électeurs qui fera barrage au FN et pas le retrait ou non de la liste Masseret ».
Laurent Kalinowski constate que l’abstention est autour de 50 %, parfois au-delà de 60 voire de 70 % dans le Bassin houiller. « Il faut que nos concitoyens s’expriment. Un sursaut de la participation, c’est cela qu’il nous faut pour éviter que notre région tombe aux mains de l’extrême droite ».
Jean-Bernard Martin, 12e sur la liste Masseret, soutient sa tête de liste : « C’était prévu comme ça. Avec Jean-Pierre Masseret, c’était clair, si on peut le faire, on se maintient. La gauche ne doit pas déserter le conseil régional. Et puis il y a un deuxième tour, il ne faut l’oublier. La droite n’a pas de réserve de voix. Nous si. Bien sûr, ce sera difficile de gagner. Mais des renversements de situation, j’en ai vu beaucoup dans ma carrière politique. Regardez l’an dernier aux municipales à Forbach… »
Le maire de Cocheren ne pense pas que le maintien de la liste PS fera forcément le jeu du Front national : « Avec ou sans nous, le risque de l’extrême droite existe toujours lors de ce scrutin ».