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Essonne: le professeur mis en examen pour agression sexuelle déjà condamné en Angleterre

Un enseignant d'un collège de Villemoisson-sur-Orge, mis en examen cette semaine pour "agression sexuelle" sur mineur avait déjà était condamné à 15 mois de prison au Royaume-Uni pour des faits du même type. Une commission paritaire en France avait pourtant décidé de le laisser continuer à enseigner.

Les services du ministère de l'Education nationale était au courant de son passé. Un professeur de collège en Essonne, qui a été mis en examen pour "agression sexuelle" sur mineur et placé en détention, avait déjà été condamné en 2006 pour des faits similaires au Royaume-Uni, affirme vendredi Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale. Une commission paritaire avait pourtant décidé en 2007 de le laisser enseigner.

Après sa mise en cause cette semaine pour de nouveaux faits de pédophilie, au cours d'une vérification de ses antécédents, les enquêteurs découvrent que l'homme, qui exerçait comme directeur de colonie, a déjà été condamné en 2006 en Angleterre "pour relation sexuelle avec un enfant à partir d’une position de confiance et pour voyeurisme", confirme la ministre. Il avait alors écopé de 15 mois de prison et d'une exclusion de tout travail en relation avec des enfants.

"L’éducation nationale en avait donc connaissance, cet enseignant a donc été réintégré et a continué à enseigner (…) cela m’est intolérable", a fustigé Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une conférence de presse organisée en urgence rue de Grenelle.

Bénéfice du doute

La ministre a annoncé avoir diligenté une enquête pour faire la lumière sur toutes les responsabilités dans cette affaire. Lors de son retour en France, la commission paritaire, composée de 35 membres, avait estimé à l'unanimité qu'il n'y avait aucune sanction à prendre, comme notamment une radiation de l'éducation nationale. Ils avaient considéré à l'époque que les faits reprochés au Royaume-Uni étaient sujet à caution et que le professeur avait le droit au bénéfice du doute.

Mercredi, le professeur de mathématiques, âgé de 55 ans, exerçant dans un collège de Villemoisson-sur-Orge, dans l'Essonne, a été interpellé après "la découverte par hasard d'un téléphone portable par un jeune homme" de Corbeil-Essonnes. Sur la carte mémoire de ce téléphone, "des tonnes de photos pédopornographiques téléchargées sur internet", mais aussi une vidéo montrant "des attouchements sur un gamin d'une dizaine d'années" et un RIB "correspondant au nom du professeur" ont été retrouvés, précisait une source judiciaire.

Lors de sa garde à vue, l'enseignant a reconnu les faits. Aucun d'entre eux ne concernerait un élève du collège où exerçait le professeur. Il avait alors été mis en examen pour "agression sexuelle" sur mineur de 15 ans et un juge a décidé son placement en détention provisoire.

Vérification des casiers judiciaires

En mai dernier, alors que les révélations d'affaires de pédophilie se multiplient, les ministres de la Justice et de l'Education nationale avaient annoncé une loi obligeant les procureurs à transmettre à l'administration les condamnations de ses agents exerçant une activité en contact avec des mineurs.

A l'occasion de ce point-presse de vendredi, la ministre de l'Education nationale a rappelé que ses services avaient débuté "la vérification des casiers judiciaires de l'ensemble de nos enseignants".

"L'omerta est révolue, a insisté Najat Vallaud-Belkacem. Cette disposition nous permettra de mettre à jour toutes les affaires de pédophilie qui n'ont pas conduit aux sanctions appropriées. Car la seule sanction pour des faits aussi graves, c'est la révocation."


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