Le chanteur Christophe est décédé à 74 ans
Le chanteur Christophe, inoubliable interprète des Mots bleus et d'Aline, est mort à 74 ans. Chanteur yéyé devenu un monument de la chanson française, cet autodidacte a passé sa vie à la recherche du son parfait.
Il disait qu’il avait construit sa vie en chansons. Le chanteur Christophe, dont les inoubliables mots bleus ont bercé plusieurs générations, est mort ce jeudi à l'âge de 74 ans des suites d'une maladie pulmonaire, selon sa famille.
"Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l'ont abandonné. Aujourd'hui, les mots se lézardent... et tous les longs discours sont bel et bien futiles", ont écrit dans un communiqué transmis à l'AFP Véronique Bevilacqua, épouse du chanteur, et sa fille Lucie.
Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien en raison d'une "insuffisance respiratoire", selon son producteur de spectacle, Laurent Castanié.
Le 10 avril, Véronique Bevilacqua indiquait à l'AFP qu'il était "hospitalisé en réanimation à Brest [...] intubé sous sédation profonde".
Véronique Bevilacqua n'a jamais fait mention de la maladie Covid-19 dans ses communiqués, et, interrogée au téléphone par l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a souligné qu'il était mort "des suites d'un emphysème", une maladie pulmonaire.
"J’suis pas chanteur, j’suis pas musicien"
Né en 1945 à Juvisy-sur-Orge (Essonne), l'icône de la chanson française, auteur de tubes comme Les Mots bleus, Aline ou encore Les Paradis perdus poursuivait sa carrière tambour battant. En 2019, il avait publié deux albums, Christophe, etc. volumes 1 et 2, dans lesquels il reprenait des titres de son répertoire en duo avec d'autres artistes. Il avait notamment convié Étienne Daho, Jeanne Added, Sébastien Tellier ou encore Pascal Obispo et Julien Doré. Il travaillait sur un nouvel album original de 10 chansons.
Décrit comme un homme délicat et modeste par ceux qui ont eu la chance de l'interviewer, il n’avait rien d'une star. Toujours à la recherche du son parfait, cet éternel mélancolique se présentait en 2011 dans les colonnes de Madame Figaro comme un homme "passionné, inconscient et conscient du chemin à parcourir pour transformer la réalité et la faire mienne".
Il aimait prendre son temps pour trouver ses mélodies: "Je suis dans le plaisir. Je ne connais pas l'urgence. Je ne m'assieds pas en me disant que je vais écrire une chanson ou faire un album. Ce sont les chansons et les albums qui viennent à moi", disait-il encore au Figaro en 2013. Une fois qu’il trouvait le son, il se laissait guider par son imagination.
Des souvenirs, des images affluaient et les mots venaient, enfin.